">

Les restaurations (plombages)

Les restaurations servent à réparer une dent contenant un défaut, causé par la carie, une fracture, de l’usure, ou autre.

 »Plombage gris » &  »plombage blanc »

Le matériau de restauration dentaire idéal n’existe pas, et aucune restauration n’est réputée être bonne à vie. Mais mettons les choses en perspective :  le matériau est inséré et durcit dans la dent en l’espace de quelques minutes, dans un milieu humide et imparfaitement contrôlé, sans possibilité de le chauffer ou de le cuire. Il résiste à des années de chocs de mastication, de chocs thermiques, de corrosion par le sel et l’acidité, et d’attaque bactérienne.

Quand on regarde la dégradation de nos routes, de nos maisons, de nos voitures, il faut réaliser qu’une restauration durant une dizaine d’années dans un environnement aussi hostile qu’une bouche s’acquitte très bien de sa tâche.

Amalgame (plombage gris)

Il est constitué d’un alliage de métaux s’amalgamant ensemble en le mélangeant à du mercure. Économique et durable, ce matériau existe depuis plus d’une centaine d’années. Il cause peu de sensibilité postopératoire, empêche la carie de se former en périphérie grâce à l’argent et au mercure qu’il contient.

En revanche, il a tendance à affaiblir les dents et à causer des fractures à long terme.

Résine composite (plombage blanc)

Il est fait d’un polymère contenant des particules de verre, de céramique ou autres pour en améliorer la résistance et l’esthétique. Il est inséré en bouche sous forme de monomère après que la dent ait été traitée par un acide et un adhésif, et est polymérisé (durci) à l’aide d’une lampe spéciale. Il est durable, mais demande à être confectionné de façon minutieuse en respectant des étapes précises.

Esthétique et disponible en plusieurs teintes pour imiter la dent naturelle, il adhère à la dent, la solidifiant quelque peu. Sa confection demande souvent de tailler la dent de façon plus conservatrice que pour un amalgame.

Il est parfois la cause de sensibilité post opératoire, généralement temporaire.

Scellant en verre ionomère

Il est constitué d’une poudre contenant des particules de verre fluoré et d’un acide qui le fait « fondre ». Lorsque le mélange est déposé sur la dent, celle-ci se déminéralise au contact de l’acide et permet au verre de s’y incruster avant de durcir.

Les ions fluorures contenus dans le verre ionomère aident à combattre les bactéries causant la carie et à reminéraliser la substance dentaire.

Facile à utiliser et tolérant beaucoup mieux l’humidité buccale que la résine composite, ce matériau a néanmoins de moins bonnes propriétés physiques. Il est tout de même très efficace pour des restaurations de petite taille comme des scellants.

La carie est considérée comme l’infection la plus répandue au monde, et la cause principale en est les glucides simples dans l’alimentation, surtout lorsqu’ils sont ajoutés.

Différentes souches de bactéries appelées streptocoques mutans digèrent ces glucides et sécrètent un acide qui, à son tour, déminéralise la dent. Les porosités ainsi créées dans l’émail sont une porte d’entrée pour d’autres types de bactéries qui agissent de concert pour dissoudre, tranquillement, mais sûrement, l’émail et la dentine. Ce petit monde microbien, niché dans la dent, approfondit la cavité au fil des mois et des années, grossissant le dommage qu’il fait à la dent.

Oui, le phénomène peut même s’inverser pour les caries débutantes. En présence d’un flot salivaire normal, les dents sont constamment en processus de déminéralisation/reminéralisation. De bonnes habitudes alimentaires et d’hygiène buccale devraient faire pencher la balance en faveur du processus de reminéralisation.

Le fluor contenu dans la plupart des dentifrices est un agent reminéralisant et un antibactérien qui aide à inverser le processus carieux.

Le xylitol est un édulcorant naturel capable également de renverser le processus carieux. Il est actuellement disponible en gomme et en capsule.

Un dentiste peut appliquer de la diamine fluoride d’argent sur les lésions carieuses afin d’en arrêter la progression avec assez de succès.

Enfin, certaines caries débutantes peuvent être recouvertes d’un scellant qui va couper le lien entre les bactéries de la carie et le milieu buccal, les affamant du même coup. De plus, les scellants contiennent habituellement du fluor, qui, interagissant avec la dent, reminéralise celle-ci tout en neutralisant les bactéries.

La plupart du temps non, et même parfois à un stade avancé. Il ne faut pas se fier à nos propres symptômes ou à notre instinct, mais plutôt se faire examiner périodiquement par un dentiste pour s’assurer qu’une carie sera traitée à temps.

Le mercure contenu dans l’amalgame préoccupe la population depuis longtemps. Lorsqu’ingéré à un seuil d’intoxication, le mercure engendre des altérations des fonctions cognitives, des fonctions psychomotrices et des fonctions rénales.

Heureusement, l’exposition aux vapeurs de mercure provenant des amalgames dentaires est bien en deçà du seuil de toxicité. Selon une étude effectuée pour le compte de Santé Canada, les amalgames dentaires sont responsables en moyenne de 50 % de l’exposition au mercure des Canadiens. Les autres sources étant l’alimentation, l’air, l’eau potable et le sol. Il est toutefois déconseillé à une femme enceinte ou qui allaite, ou à une personne présentant une dysfonction rénale. Santé Canada conclue par ailleurs que les vapeurs de mercure contenues dans les amalgames ne nuisent pas à la santé en général de la population.