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Problèmes et solutions

Avertissement : Cette page a pour unique but d’informer les patients sur les problèmes et sources d’inquiétudes les plus fréquentes. Elle ne doit pas servir à faire son propre diagnostic. Un examen minutieux d’un dentiste ou d’un spécialiste est toujours nécessaire pour établir la cause d’un problème bucco-dentaire, et son traitement.

Taches foncées sur les dents

Causes :

  • Un défautde formation? (hypocalcification d’une dent)
  • Une carie.
  • Un joint entre une restauration et une dent, ou des porosités dans les dents, est aussi susceptible de tacher.
  • Certaines bactéries chromophiles causent des taches en grande quantité qui deviennent difficiles à enlever chez leur hôte.

Solution :

La bonne évaluation de la cause déterminera la bonne façon d’agir. Les caries débutantes, lorsqu’elles sont disgracieuses, peuvent être enlevées et obturées de façon conservatrice. Les défauts de formation peuvent être cachés par une restauration ou une facette. Les bactéries chromophiles peuvent être contrôlées à l’aide d’antibactériens qui modifieront la flore bactérienne buccale.

Douleurs

Signes et symptômes :

Augmenter en serrant les dents ou en touchant la gencive directement. Saignement possible au brossage ou en passant la soie dentaire.

Causes :

  • La plupart du temps, une accumulation excessive de plaque bactérienne et de tartre au bord de la gencive crée une gingivite ou une parodontite pouvant être douloureuse.
  • Une obturation ou une couronne dont la marge est trop profondément sous la gencive peut irriter celle-ci.
  • Certaines conditions particulières peuvent aggraver la réponse inflammatoire gingivale : grossesse, diabète.

Voir nettoyages et tx de gencive.

Causes :

Les ulcères sont une perte de l’intégrité de la muqueuse buccale ressemblant à une tache jaunâtre, douloureuse au toucher ou au contact alimentaire. La grande majorité des ulcères sont soit d’origine traumatique (brûlure, frottement, morsure), soit des aphtes dits mineurs d’origine non infectieuse. Ils sont plus ou moins fréquents chez des individus apparemment en bonne santé.

Il n’y a pas de traitement spécifique à ces lésions. Elles disparaissent normalement dans les 7 à 10 jours, à condition que la source d’irritation soit éliminée. On essaie habituellement de soulager les symptômes en évitant les irritants comme les aliments épicés ou acides, en appliquant un anesthésique topique ou un anti-inflammatoire. Il est sage de consulter un dentiste si un aphte persiste après 2 semaines.

Stomatite aphteuseLes ulcères multiples ou récurrents peuvent être des symptômes d’une myriade de conditions. Une investigation médicale doit alors en déterminer la cause.

Douleurs dentaires

Symptômes :

Douleur modérée ou vive au contact du froid, d’un produit sucré ou acide, du toucher (comme au brossage, qui peut être difficile à supporter) et au sucré, et disparaît habituellement immédiatement.

Cause :

Dentine exposée. La dentine est la deuxième couche de tissu dentaire, sous l’émail pour la couronne, et sous le cément et la gencive pour la racine. Elle est constituée, entre autres, de petits tubes appelés tubulis, dont la lumière fait face à l’émail et au cément.

Mais la dentine est parfois exposée au milieu buccal suite à un déchaussement de la gencive et une usure du cément, ou par usure de l’émail. Cette condition peut engendrer de la sensibilité excessive, les tubulis dentinaires contenant un fluide susceptible de transmettre un stimulus irritant du milieu buccal vers la pulpe par un phénomène d’hydrodynamique.

Solutions :

Elles se font en plusieurs étapes.

  1. La première est de changer son comportement pour éviter l’usure des dents et d’encourager sa reminéralisation. Cela inclut :
    • S’assurer que l’on a une bonne méthode de brossage et éviter d’utiliser un dentifrice très abrasif, comme le sont habituellement les dentifrices blanchissants. Le fluor inclus dans la plupart des dentifrices encourage la reminéralisation des dents.
    • Intervenir sur les habitudes de serrement ou de grincement excessif des dents.
    • Être conscient que les aliments acides ou sucrés déminéralisent les dents. Il faut donc diminuer la consommation de boisson gazeuse, de jus de fruits, de vin blanc, ou de boisson énergisante, surtout entre les repas, alors que l’on salive moins.Certains produits (gomme ou pastille à forte concentration de xylitol, rince-bouche fluoré) ou aliments (contenant du calcium et du phosphate, comme le fromage et le lait) favorisent la reminéralisation des dents.
  2. Ensuite, l’on peut utiliser un produit spécifique aidant à obturer les tubulis dentinaires, comme le dérivé de la caséine RecaldentTM. Plusieurs dentifrices désensibilisants contiennent un agent capable de bloquer le courant hydrodynamique des tubulis, tel du chlorure de strontium ou le nitrate de potassium.
  3. Finalement, le dentiste peut obturer la dentine exposée à l’aide d’un agent désensibilisant ou, de façon plus permanente, un matériau obturateur (plombage), comme la résine composite ou le verre ionomère. Dans de rares cas, l’hypersensibilité peut être si inconvénient que seul un traitement de canal soulagera le patient.

Douleur vive la plupart du temps au contact du froid, et disparaît habituellement immédiatement ou dans les secondes suivantes. C’est le symptôme d’un problème qui, s’il est réglé, fera disparaître la douleur.

Causes :

Carie débutante ou modérée; obturation sans base sédative ou mal scellée, ou n’importe quel irritant pour la pulpe. Une fois cet irritant ôté, la pulpe devrait cesser d’être enflammée et la douleur disparaître. C’est pour cela que l’on nomme cette forme de pulpite réversible.

Voir obturations.

Douleur parfois intense, typiquement de longue durée, déclenchée spontanément ou au contact du froid ou du chaud. Possibles battements de cœur dans la dent. Peut être pire en position couchée. Se déclenche au contact du froid.  Les symptômes varient et lorsque très aigus, ne durent pas plus que quelques jours. Les conséquences sont mauvaises pour la pulpe. Elle se nécrose (meure) habituellement. Si vous traînez une bouteille d’eau glacée avec vous pour vous soulager, c’est que vous êtes entre ces deux situations (pulpite irréversible et pulpe nécrotique). La dent a habituellement besoin d’un traitement de canal.

La pulpe est morte et infectée, la douleur ne se déclenche normalement pas au contact du froid. Il y a de l’enflure au bout de la dent qui écrase les tissus et peut causer une douleur vive ou lancinante. Cette douleur s’empire habituellement à la pression exercée sur la dent. Peut s’empirer au contact du chaud et être soulagée par le froid.

Voir traitement de canal.

Avec l’âge, une multitude de fissures peut se former sur nos dents. Il arrive parfois que l’une d’entre elles déclenche une douleur. Une grande variété de conditions et symptômes subsistent, influencés par la profondeur de la fissure et la direction que prend celle-ci, ce qui rend le diagnostic du « syndrome de la dent fissurée » particulièrement difficile. Un symptôme classique est une douleur occasionnelle lorsque l’on exerce de la pression à l’endroit ou la dent est fissurée, par exemple, en croquant une noix sur cette dent. Ou la douleur peut aussi se déclencher occasionnellement au froid. Le traitement et le pronostic de la dent varient beaucoup en fonction de la gravité de cette faille. Dans certains cas, l’ablation de la portion fissurée est possible et règle le problème une fois obturé. D’autres fissures nécessitent une mise en contention par une bague ou une couronne, avec ou sans traitement de canal, pour éviter que la dent éclate.

Douleurs orofaciales

Sans vouloir dresser une liste exhaustive, voici quelques cas assez fréquents.

Le grincement ou serrement excessif des dents, l’arthrite articulaire ou arthrose, et certaines anomalies peuvent causer de la douleur aux muscles masticateurs (masséter, temporale, ptérygoïdien interne ou externe, muscles cervicaux) ou directement à l’articulation en avant de l’oreille.

Voir ATM.

Cette condition se caractérise par une sensation de brûlure sur les muqueuses orales et la langue, sans qu’il y ait de lésion apparente. Souvent, le patient ressent un inconfort le matin qui s’intensifie au courant de la journée.  Elles touchent le plus fréquemment les femmes post-monoposées, dont 14 % l’expérimentent, contre 3 % de la population adulte en général.

Les régions les plus concernées par la sensation de brûlure sont le dos de la langue, surtout le 1/3 antérieur, la partie antérieure du palais dur et les lèvres.  Le réflexe de frottement de la langue sur les dents et le palais peuvent créer des lésions secondaires rougeâtres et une érosion des papilles gustatives sur la langue.

Une bonne prise en charge par un médecin ou un pathologiste buccal est importante pour en déterminer les causes. En effet, de nombreuses conditions locales ou systémiques peuvent être associées au syndrome de la langue qui brûle, comme la xérostomie (bouche sèche), une douleur dentaire référée, le diabète sucré, ou une déficience en vitamine B. Si la cause du syndrome peut être identifiée et traitée, les symptômes devraient normalement disparaître ou diminuer.  Les symptômes sont parfois contrôlés avec un médicament psychotrope.

Douleur qui s’apparente à une décharge électrique vive provenant d’une région du 5e nerf crânien (dont la branche V2 et V3 sont responsables de la sensation des maxillaires et des dents). De ce fait, elle est souvent confondue avec une douleur dentaire.

La douleur peut être intense, à tel point que cette névralgie fait partie des pathologies de toutes sortes causant le plus de suicides.

Le diagnostic se fait cliniquement en se basant sur les critères suivants :

  • Le déclenchement de la douleur est abrupt, souvent initié par un toucher délicat de « la zone gâchette ».
  • La douleur est extrême, paroxysmale, en coup de poing.
  • La durée de la douleur est inférieure à 2 minutes, même si une attaque de plusieurs spasmes courts peut durer plus longtemps.
  • Une période réfractaire suit une attaque, durant laquelle il n’est pas possible de provoquer la douleur en touchant la zone gâchette.
  • La zone affectée n’est pas accompagnée de perte de motricité.
  • Des rémissions se produisent, parfois plus longues que 6 mois, surtout dans les premières phases de la maladie.
  • La douleur devrait diminuer drastiquement sous l’effet de la carbamazépine.

D’autres problèmes semblables, mais ne rencontrant pas ces critères existent.

Cette maladie doit être investiguée par un pathologiste buccal ou un médecin spécialiste pour en déterminer l’origine. Il peut être difficile de déterminer le problème lorsque l’on s’attarde sur une origine dentaire. Dépendamment de la cause (essentiel, compression vasculaire ou osseuse, plaque de sclérose en plaques, etc.), divers traitements pharmacologiques et chirurgicaux existent.

Mauvaise haleine

Ce problème n’est pas banal puisqu’il peut miner sérieusement les relations sociales de la personne atteinte. Les causes possibles sont multiples, et l’hygiène buccale en est fréquemment un facteur central.

Les principales causes de l’halitose sont :

  • La sécheresse buccale
  • Certains aliments (oignon, ail, etc.), tabagisme
  • Les débris alimentaires coincés entre les dents, qui sont décomposés par les bactéries formant la plaque et le tartre
  • La nourriture et les bactéries accumulées sur la langue
  • L’inflammation de la gencive (gingivite)
  • Les maladies de gencive parodontite
  • Les caries dentaires graves
  • Les abcès dentaires ou parodontaux
  • Les caséum (débris dans les amygdales)
  • Les infections suppuratives des voies respiratoires
  • Certains médicaments
  • Certains problèmes systémiques (diabète, insuffisance rénale, trouble gastro-intestinale)

 

Solutions :

Lorsque l’on constate une halitose non passagère, la première étape est d’identifier et éliminer les facteurs buccaux, qui sont les plus fréquents.

La plupart du temps, une bonne hygiène buccale ainsi qu’une bonne alimentation préviennent la mauvaise haleine. Ceci inclut le brossage des dents et de la langue 2 fois par jour, le passage de la soie dentaire quotidiennement et un détartrage professionnel régulier. L’alcool et le tabac sont des facteurs entraînant l’halitose.

La sécheresse buccale (xérostomie) diminue l’action nettoyante de la salive. Les débris alimentaires et les produits de dégradation par les bactéries buccales y sont alors plus persistants. L »alcool et les stimulants (caféine) diminuent le flot salivaire, tout comme une myriade de médicaments (antidépresseurs, diurétiques, hypotenseurs, etc.). La respiration par la bouche assèche également celle-ci.

Dans ces derniers cas, Il est important de bien hydrater la bouche en buvant de l’eau régulièrement et en petite quantité, en prenant des pastilles ou de la gomme sans sucre. Il existe également des produits hydratants ou substituts salivaires qui peuvent aider.

Les maladies systémiques provoquant l’halitose, comme les reflux gastriques et le diabète, doivent être investiguées par un médecin.